Ilest inévitable que nous ne soyons jamais heureux – Pascal. 4 janvier 2021 L'équipe Intégrer Sciences Po 0 Commentaire. Blaise Pascal dans ses Pensées, 47-172, constate avec froideur : Ainsi nous ne vivons jamais, mais nous espérons de vivre, et, nous disposant toujours à être heureux, il est inévitable que nous ne le soyons jamais.
Les philosophes de l’Antiquité grecque et romaine considéraient que le bonheur était la principale finalité de l’homme tous les hommes désirent être heureux. Conçu comme béatitude, ou félicité, le bonheur est défini comme Souverain bien » summum bonum, diront les philosophes latins – auquel tous les hommes s’efforcent d’accéder. Envisagé comme bien suprême, le bonheur se distingue donc de la joie, du plaisir, ou de la jouissance. Il constitue un bien difficile à obtenir, qu’il est rare de posséder. Les conceptions du bonheur varient cependant en fonction des époques, ou des doctrines. C’est pourquoi nous devons essayer, dans un premier temps, de circonscrire la notion du bonheur, de la définir, afin de pouvoir répondre à la question qui nous est posée. Il s’agira ensuite, dans un second temps, de savoir si être heureux » dépend de nous. Étymologiquement, le terme de bonheur » vient du latin augarium, qui signifie, en français ancien, heur », c’est-à-dire bonne fortune », ou chance ». A ce titre, le bonheur ne serait-il pas lié au hasard ? Sommes-nous, par conséquent, réellement responsables de notre propre bonheur, comme de notre propre malheur, si l’un et et l’autre dépendent du hasard, s’ils sont aléatoires ? Le hasard ne saurait cependant justifier intégralement la qualité d’une existence. Il semble que certains événements, contribuant à notre bonheur ou, inversement, le contrariant, sont provoqués par nous, tandis que d’autres ne le sont pas. C’est précisément ce qu’il nous faudra élucider, en tentant de voir, justement, ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous. Enfin, nous verrons en quoi la notion de bonheur est intrinsèquement liée à celle de liberté l’homme libre, en effet, est responsable de sa propre existence, et par conséquent de son propre bonheur. I. Qu’est-ce que le bonheur ? a Différence entre le plaisir, la joie et la béatitude. Aristote – Spinoza - Hegel Le bonheur se distingue du plaisir, considéré le plus souvent, dans la tradition philosophique, de manière négative. Platon estime que le plaisir est tyrannique ; conséquence ou résultat de la satisfaction d’un désir, il s’estompe progressivement, pour laisser place à un nouveau désir. Lié au manque, celui-ci demande d’être satisfait. Un désir non assouvi est lié au déplaisir, à la souffrance. Nous ne pouvons donc pas faire dépendre notre bonheur du plaisir, et des désirs qui lui sont associés. De son côté, Epicure place le plaisir au centre de sa doctrine, écrivant, dans la Lettre à Ménécée, que c’est du plaisir qu’il faut partir pour déterminer ce qu’il faut rechercher ou fuir. Mais le désir n’en est pas moins lié, chez Epicure, à l’ ataraxie », correspondant à la tranquillité de l’âme et à l’absence de souffrance. Le plaisir est donc à ce titre défini, comme chez Platon, mais dans une perspective différente, de manière négative. Tous les plaisirs ne sont pas bons, et il existe certains désirs que nous devons éviter de satisfaire, si nous voulons être heureux. Les désirs non naturels et non nécessaires, montre par exemple Epicure, sont superflus ; nous ne devons pas chercher à les satisfaire. Ces désirs sont essentiellement générateurs de troubles. En revanche, nous devons satisfaire les désirs naturels et nécessaires ils sont liés aux besoins essentiels de l’homme. D’une manière plus générale, un grand nombre de philosophes estiment que le bonheur est un état durable, tandis que le plaisir correspond à un état fugitif, éphémère. Spinoza, au 17ème siècle, s’appropriant l’expression de Souverain bien », concept central au sein de la philosophie antique grecque et romaine, identifie ce Souverain bien » au bonheur lui-même, conçu comme béatitude » mais ne nous ne méprenons pas sur ce terme. La béatitude correspond à un bonheur stable et parfait, qui est l’état de plénitude du Sage. En somme – seul le philosophe peut accéder au bonheur authentique. La foule, les gens vulgaires, dit Spinoza, ne sauront jamais ce qu’est la béatitude. Spinoza fait néanmoins l'éloge de la la joie passion positive par excellence, la joie est ce qui nous permet de passer d’une perfection moindre à une plus grande perfection. Elle ne correspond pas à l’exaltation à laquelle on la compare habituellement. Hegel, de son côté, trouve un dénominateur commun aux notions de plaisir et de bonheur ce dénominateur est celui de la chance ». En revanche, le propre de la béatitude est, selon lui, de ne faire aucune place à la chance. Nous comprenons que pour Hegel la béatitude résulte d’un choix, tandis que le bonheur ou le plaisir dépendent très souvent du hasard. Dans le cadre qui vient d’être délimité, nous pouvons apporter un premier élément de réponse à la question qui nous est posée le bonheur dépend de nous, si nous avons bien compris en quoi consistait la véritable nature de ce bonheur. b Le bonheur comme finalité de l’existence. Aristote Selon Aristote, et au sein de la philosophie antique dans son ensemble, le bonheur est la fin suprême à laquelle toutes les autres fins sont subordonnées. Ainsi que l’écrit Aristote, dans l’Ethique à Nicomaque Tout ce que nous choisissons est choisi en vue d’une autre chose, à l’exception du bonheur, qui est une fin en soi. Livre X, chapitre VI. En s'exprimant de cette manière, Aristote affirme que le bonheur n’est pas un don, et qu’il ne dépend pas du hasard ou de la chance. Le bonheur est le fruit de notre travail et de notre réflexion. Il est, par conséquent, en notre pouvoir d'être heureux. La philosophie antique dans son ensemble aura cherché à donner du bonheur une définition en vertu de laquelle le bonheur serait en notre pouvoir, et dépendrait de notre volonté. Le bonheur est lié à la sagesse, et celle-ci consiste à élaborer un art de vivre au terme duquel nous aurons édifié notre propre bonheur. c Le bonheur ne peut être le bien suprême de l’existence. Kant Le bonheur, que Kant, au 18ème siècle, nomme également jouissance de la vie », est certes ce que recherchent tous les hommes. Le problème vient du fait, explique Kant, que chaque homme se fait une conception différente du bonheur. On ne peut donc pas vraiment dire en quoi le bonheur consiste. Il demeure un concept vague, indéterminé Le concept du bonheur est un concept si indéterminé que, malgré le désir que tout homme a d’être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut Fondements de la métaphysique des mœurs, II, éd. Delagrave, pp. 131-132. Il existe par conséquent autant de définitions du bonheur qu’il existe d’individus. Nous ne pouvons donner du bonheur une définition objective, universelle. C’est pourquoi le bonheur reste finalement, selon Kant, un idéal de l’imagination ». Il serait même pathologique », puisqu’il est essentiellement apparenté aux émotions, aux sentiments et aux passions. Et ce qui relève de l’affectif ne doit pas rentrer en ligne de compte, s’il s’agit de savoir quel est le but principal que l’homme doit poursuivre. II. Le bonheur dépend-il de nous ? a L’homme est responsable de son existence, et donc de son propre bonheur Nous avons montré que la philosophie antique considérait, dans sa globalité, que le bonheur dépendait de nous. Epictète considère, par exemple, que celui qui ne s’occupe que de ce qui dépend de lui peut connaître le bonheur, opérant un renversement des termes de cette interrogation Dépend-il de nous d’être heureux ? ». Il dépend de nous d’être heureux, dès lors que nous savons que notre pouvoir d'agir ne peut s'exercer que sur ce qui dépende de nous. Abstenons-nous par conséquent de vouloir maîtriser ce qui nous échappe. Nous sommes responsables de notre bonheur pour autant que nous ne cherchons pas à contrer la fatalité ou le destin. Dans une optique plus contemporaine, les termes de notre problématique s’énoncent de manière différente. L’homme a cessé d’être soumis à la Nature, comme chez les Grecs ou chez les Romains. Il ne règle pas ses désirs en fonction de ce que la Nature lui dicte. L’emprise de la religion, au sein des démocraties occidentales, est moindre qu’à l’époque du rayonnement du christianisme. Pas davantage qu’il n’obéit désormais aux règles de la nature, l’homme n’obéit aux règles de la religion. S’étant affranchi de toute transcendance, l’homme est seul face à lui-même. Il a conquis son autonomie, sa liberté. A ce titre, il est responsable de son existence, et donc responsable des événements qui la marquent, des situations dans lesquelles lui-même se trouve. Il lui appartient, en théorie, de construire sa vie. On peut néanmoins se poser la question de savoir si certains facteurs, indépendants de sa volonté, n’influent pas considérablement sur son bonheur. En un seul siècle, les sociétés ont considérablement évolué. Axées principalement sur la croissance économique et sur la consommation, les sociétés contemporaines font de l’acquisition des biens matériels le principal facteur de la réussite individuelle; de cette réussite dépend notre bonheur. Certes, nous savons pertinemment que l’argent seul ne fait pas le bonheur. Néanmoins, il paraît difficile d’être heureux si l’individu se trouve en situation de précarité, s’il n’a pas de travail, ou ne peut payer un loyer. Et les circonstances ayant conduit à cette précarité sont en elles-mêmes très aléatoires et très diverses. b L’homme ne peut maîtriser entièrement sa propre destinée Devenu maître de sa destinée, libre de choisir ce qui lui convient, aussi bien dans sa vie professionnelle que dans sa vie privée, l’homme reste néanmoins soumis aux aléas de l’existence. Il faut désormais tenir compte des spécificités de l’individu contemporain, que certains sociologues contemporains, tel Gilles Lipovetzky, qualifient d’ hypermoderne ». Autrefois, explique-t-il en substance, quand on était ouvrier, on vivait comme un ouvrier, c’est-à-dire avec des comportements, des idées, des sentiments propres à ce milieu. Les individus se sont peu à peu libérés de leur mode d’appartenance, et ont pris leur distance par rapport à certaines normes collectives établies. L’individu, désormais, choisit sa vie. Dans L’individu incertain 1995, Alain Ehrenberg estime considérable le nombre de problèmes que l’individu aujourd’hui est sensé prendre en charge. Privé des repères qui, traditionnellement, étaient les siens, l’individu est déstabilisé, et il souffre. Alors que les sociétés gérées par des normes et par des interdits –tels les interdits religieux – généraient des pathologies de la culpabilité on se sentait coupable devant Dieu d’avoir enfreint ces interdits, les sociétés individualistes contemporaines provoquent des pathologies de la responsabilité, associées à ce que nous nommons la dépression ». Le relâchement des dispositifs d’intégration, tels que l’école, la famille ou le travail provoque en outre l’incertitude et l’inquiétude. L’égalisation de l’homme et de la femme, tout aussi nécessaire et indispensable soit-elle, a généré des troubles d’identité, alors que cette identité était bien fixée. Aujourd’hui, un grand nombre d’individus ont la sensation de ne pas maîtriser leur destin, et l’anxiété que cela génère les éloigne du bonheur. C’est probablement pour cette raison que les ouvrages proposant des recettes » pour être heureux, émanant parfois de philosophes ou de médecins, rencontrent un grand succès dans les librairies. Les méthodes de développement personnel , les ouvrages sur l’art de vivre, sur la manière de gérer sa vie paraissent en grand nombre. L’individu contemporain veut être un individu épanoui, mais très souvent, alors qu’il est maître de son existence, libre de ses choix, le bonheur lui échappe. III. Il est nécessaire d’être libre pour être heureux a Le bonheur n’a de sens que si l’homme est libre. Hegel -Sartre On peut en outre estimer que la liberté a davantage de valeur que le bonheur, ou encore qu’il ne peut exister d’homme qui soit assujetti à un autre en se satisfaisant de cet état. Les deux notions seraient en quelque sorte concurrentes. En privant l’homme de sa liberté, on le prive d’une partie de son humanité, d’une partie de son essence. Le bonheur, sans la liberté, n’a pas de sens. On peut rappeler la devise des castristes au moment de la révolution cubaine, en 1959 La Liberté, ou la mort ». Hegel, dans ce passage de la Phénoménologie de l’esprit que l’on a coutume d’appeler la dialectique du maître et de l’esclave », montre que la figure symbolique du maître » représente celui qui préfère la mort à la servitude. Il préfère, dans la perspective d'une lutte à mort avec un autre homme, risquer sa vie plutôt que de risquer de se trouver dans la position de l'esclave. Vainqueur de cette lutte à mort, il deviendra le "maître". Le dominé » l’esclave, en revanche, préfère l'esclavage à la mort. La crainte de perdre la vie est plus forte que la crainte de perdre la liberté. Peut-on préférer le bonheur à la liberté, et peut-on encore concevoir ces deux idées sous cette alternative ? Nous pourrions en effet être libre sous n’importe quel régime politique, et dans n’importe quelle circonstance. Prisonnière dans le camp de concentration de Ravensbrück, l’anthropologue Germaine Tillion 1907-2008 écrit une opérette. Sartre, de son côté, pense que nous n’avons jamais été aussi libres que sous l’occupation allemande ». Certains ont pu dire, dans une perspective similaire, que les plus belles pages de la littérature ont été écrites en captivité. C’est en faisant l’expérience de la servitude que l’homme sait ce que la liberté représente. De la même manière, c’est en faisant l’expérience du malheur que l’homme se rend compte de ce que véritablement le bonheur représente. Sartre affirme également, dans les Cahiers pour une morale 1983, que la liberté est liée à la mort, et à ce risque de mourir que nous courons en permanence. C’est à travers cette perspective de la mort, et den considération de notre finitude, que nous pouvons appréhender ce que représente la liberté. La liberté est interrogation, incertitude quant aux conséquences de nos actes. Nous ne savons jamais à l’avance ce qu’entraînera telle ou telle décision. C’est parce que nous ignorons de quoi demain sera fait que nous sommes libres. Ne peut-on pas en dire autant du bonheur, en tant qu’il est lié, précisément à la liberté définie sous cet angle ? Quelle consistance aurait un bonheur dépendant de recettes » ou d’ ingrédients » qui nous aurait permis de le fabriquer ? Il faudrait accepter que le bonheur puisse ne pas dépendre de nous, si nous voulons saisir la véritable essence du bonheur. b Cependant, on ne peut pas considérer que l’homme est inconditionnellement libre. Spinoza – Freud. En effet, il n’est pas toujours conscient des causes qui le font agir de telle ou telle manière. Tout ne dépend pas de sa seule volonté s’il en était ainsi, tous les hommes seraient heureux. Les philosophes considérant que l’homme est libre estiment en même temps qu’il dépend de lui d’être heureux. Responsable de ses actes, de ses choix, des décisions qu’il prend, il est en même temps responsable de leurs conséquences sur sa propre existence. On peut donc penser, a contrario, que les philosophes qui ne croient pas que la liberté humaine existe, ne pensent pas non plus que l’homme puisse être responsable de son propre bonheur, ou maître de sa destinée. Dans la cinquième partie de l’ Ethique, Spinoza explique que seul l’homme libre peut être heureux. Pourtant, Spinoza a préalablement affirmé que nous ignorons, la plupart du temps, les véritables causes de ce qui nous fait agir. Nous croyons agir librement, explique Spinoza, alors que nous ignorons les causes qui nous déterminent. En fait, il faut comprendre que chez Spinoza, seul est libre » l’homme qui se connaît lui-même. Comment, alors, peut-on se connaître soi-même ? En connaissant, montre Spinoza, la nature de nos besoins, de nos désirs et de nos passions. Que sait encore l’homme libre ? L’homme libre sait, précisément, qu’il n’est pas libre, et que sa liberté est en grande partie illusoire. Fort de ce savoir, il est alors possible pour l’homme sage d’acquérir ce minimum de liberté, à partir de laquelle il pourra construire son bonheur. Il faut enfin évoquer Freud, qui, en postulant l’existence de l’inconscient, prive l’homme d’une grande partie de sa liberté, en montrant que ses agissements sont le fruit de mécanismes inconscients. En cela, l’homme n’est pas responsable de ce qui lui arrive. Il construit son bonheur ou son malheur sans savoir pourquoi. Il veut être heureux, mais il est malheureux. Il ignore pourquoi il est en état d’insatisfaction perpétuelle, alors même qu’il recherche le bonheur. Freud établit donc le constat d’après lequel il ne dépend donc pas de l’homme d’être heureux. La psychanalyse, en fonction d’une méthode ou d’un processus thérapeutique mis en place par Freud lui-même, devra permettre de remédier à une pathologie dont il estime que chaque individu, à des degrés divers, est porteur. Conclusion Nous avons établi que d'après certaines considérations, il dépendait de nous d'être heureux; au regard d'autres perspectives, nous constatons que nous ne pouvons échapper au hasard. Nous dépendons de la survenue d'événements sur lesquels nous n'avons pas de prise. Nous ne pouvons éviter les accidents, les maladies, les catastrophes - même si nous conservons les moyens de ne pas nous exposer à certains risques. Certaines circonstances doivent être réunies pour que nous puissions être heureux, et il n'est pas certain que Sartre ait eu raison d'affirmer que nous n'avons jamais été aussi libres que sous l'occupation allemande, même s'il voulait dire par là que nous ne saisissons véritablement l'essence de la liberté que lorsque nous en sommes privés. La question reste néanmoins ouverte, dans la mesure où il est toujours aussi difficile de donner du bonheur une définition homogène. Car la définition du bonheur est faite d'éléments à la fois universels, objectifs on ne peut par exemple être heureux si nos besoins primaires ne sont pas satisfaits, et subjectifs comme le disait Kant, il existe autant de définitions du bonheur qu'il existe d'individus. Chaque individu se fait sa propre conception du bonheur. Il dépend de nous d'être heureux pour deux raisons principales d'abord parce que nous sommes libres, et à ce titre acteurs, à travers nos choix, de nos décisions, de nos agissements, de notre bonheur; ensuite parce que nous sommes capables de nous fixer des objectifs raisonnables et de limiter nos désirs, ou certaines ambitions. Il ne dépend pas de nous d'être heureux en revanche au regard de ce que nous pouvons difficilement prévoir, maîtriser. Nous sommes dépendants d'influences extérieures, auxquelles nous restons soumis. Dépendil de nous d'être heureux ? tout bonheur est fragile, qu'il dépend d'une maladie, d'un décès, d'un revers de fortune. Par ailleurs, comme le dit le philosophe Alain, « le bonheur est une récompense qui vient à ceux qui ne l'ont pas cherchée ». Le meilleur moyen de ne pas le rencontrer serait de le poursuivre. Tous les hommes cherchent à être heureux et la recherche du bonheur est devenue l’une de leur principale préoccupation. Être heureux est un état moral et peut être interprété de plusieurs façons. Cela peut se manifester par le bonheur, le bien-être ou la satisfaction, qui est plus ou moins durable. Le plaisir quant à lui est un phénomène éphémère. Le fait d être heureux provoque toujours une certaine forme de bonheur. Bien que le bonheur reste un co le plus haut, c’est-à-dire le s bonheur signifie ce qui tombe bien » hommes, donc il p g ci représente le bien iquement, le rôlé par les peut y avoir une part de chance dans le bonheur. En effet, l’homme est impuissant face aux hasards de la vie. La santé, l’amour semblent être des domaines qu’il ne pourra pas toujours maîtriser. Or, celui-ci peut décider de son état d’esprit par rapport à ces événements. Dans ce cas, il aura le contrôle sur son bonheur. Dépend-il de nous d’être heureux ? Peut-on faire son bonheur soi-même ? Avons-nous une part de responsabilité dans le fait dêtre heureux ? Sommes-nous condamner à subir les autres ? Comment désirs. Ensuite, nous montrerons que le bonheur dépend des onditions extérieures et que l’homme ne peut l’atteindre que par le hasard. Et pour terminer, nous verrons comment l’homme se situe dans recherche du bonheur. Il est impossible d’être heureux et d’atteindre l’homéostasie sans vouloir. Cest la thèse d’Épictète. Je suis maître de ma pensée et de mes états mentaux h. Il n’y a que les conditions extérieures qui ne dépendent pas de moi. Ce qui nous procure du bonheur sont les choses qui de nous. C’est pour cela que les éléments extérieurs qui nous arrivent ne doivent pas prendre le dessus sur nous. Lhomme peut tout à fait ccepter le fait qu’il pleuve durant plusieurs jours, sans être déranger par cela. Tout dépendra de son état d’esprit. Pour les Stoïciens, le plaisir ne peut pas atteindre un équilibre parfait il faut devenir indifférent aux extérieures. On croit que les obstacles au bonheur sont extérieurs, mais en réalité, ils sont plutôt intérieurs. Si nous vivons des situations que nous n’avons pas choisies, nous sommes cependant toujours libres de décider ce que nous en faisons. L’homme reste libre d’essayer de les transformer et d’agir sur la réalité sans se contenter de la subir. Llhomme doit se détacher des conditions extérieures ureux. Il ne dépend que 2 l’homme de changer de vision des choses. pour Alain, le fait d’être heureux dépend de la propre volonté de l’homme. ?tre pessimiste est la voix la plus simple, il suffit de se laisser aller. Si on s’en tient à cela, on a toutes les raisons pour y être. Or, il ne tient que de notre volonté d’être optimiste. Les hommes ont souvent tendance à attendre le bonheur. Celui-ci à faire. Le seul vrai bonheur est celui que nous faisons. Un durable ne s’obtient que si l’individu agit de manière volontaire. De ce fait, l en découle que le fait d’être optimiste facilitera la tâche pour bonheur soit durable. L’homme à l’état naturel trouvait son bonheur dans la nature. Cependant, il dépend de lui de vivre en société. Kant définit cela comme un besoin dont l’homme ne peut se passer. Chomme raisonnable veut vivre avec ses semblables, cela représente un besoin affectif. Il accepte donc de s’intégrer socialement, sans cela, il ne pourrait pas se sentir heureux. On peut relier cela avec une citation de Brillat Savarin qui montre que plasir de l’homme pour se trouver avec autrui grâce au fait de partager un epas entre amis. Pour être heureux, l’homme va chercher à combler ses désirs. II dépendra donc que de lui de laisser libre cours à tous ses désirs. Cependant, les canaliser lui rocurera de la frustration. Se connaitre est fondame heureux, cela va 3 Se connaître est fondamental pour être heureux, cela va permettre de canaliser nos désirs. Car avoir des ambitions inappropriées » ? ce dont on est capable peut devenir source de souffrance. pour Spinoza, certaines modifications provenant de l’extérieur peuvent nous toucher de l’intérieur et augmenter ou diminuer notre puissance. Ce qui augmente notre puissance a un impact positif sur ce que nous sommes. En revanche, tout ce qui diminue notre puissance tendrait ? avoir un impact négatif. Or, si on se tient à la thèse stoïcienne de Spinoza, il faut sans hésiter s’en tenir qu’aux aspects positifs. Or, contrairement à ce qu’on avait démontré précédemment, il semblerait que chercher le bonheur ne suffise pas à le trouver. C’est le bonheur qui nous trouve et non pas nous qui le trouvons. e bonheur est un concept indéterminé. Lhomme est incapable de savoir ce qui le rend heureux avec une entière certitude. Aucun homme e sait ce qu’il cherche quand il cherche le bonheur. Le bonheur est un idéal, une utopie provenant de l’imagination et non de la raison de l’homme. apparait comme lié au hasard et est devenu un besoin obsessionnel. Être heureux est le fait de ne manquer de rien. Cela apparaît invraisemblable et impossible à atteindre. Lorsqu’on satisfait nos désirs, on obtient du plaisir. Cependant cela est ponctuel et ne suffit pas ? constituer 4 ponctuel et ne suffit pas à constituer un bonheur durable et ne permet pas d’atteindre le souverain bien. Là aussi, il ne dépend pas de nous d’être heureux. Pour Freud, le bonheur relève de l’inconscient. Les désirs ne suffisent pas à combler cela, on n’en a aucune maîtrise. Si on considère cela pour vrai, alors il n’est pas en notre pouvoir d’être heureux. Vouloir faire dépendre de nous le fait d’être heureux peut avoir des conséquences contraires à ce qui était espéré, allant à l’encontre de notre raison et de notre volonté. Si pour être heureux, on ne peut compter sur notre raison, alors cela relève-t-il de la chance ? Si on prend l’étymologie de bonheur il en ressort le fait qu’il soit lié au hasard, à la chance. Bonheur signifie ? bonne fortune », d’où l’expression contre bonne fortune, bon cœur Personne ne choisit la famille ou le milieu social où il naît. Certaines situations semblent plus favorables que d’autres pour devenir heureux. Il semblerait que naître dans une famille et un milieu social aisés est plus propice au bonheur de l’individu. Donc, il s’avérerait vrai que le bonheur et la chance soient en lien. De ce fait, on peut considérer que l’homme heureux ne le serait jamais que par la chance. Pour Aristote, le bonheur se trouve essentiellement dans la vertu, dans l’exercice de certaine ne semble donc pas S
Extrait Dissertation PhilosophieSUJET : Dépend-il de nous d’être heureux ?INTROLe bonheur est le but final de toute existence. À travers notre vie amoureuse et familiale, ou encore professionnelle, c'est finalement toujours le bonheur que nous recherchons au final. Être heureux peut se traduire par l’idée de bonheur.
Dissertation dépend-il de nous d’être heureux ? Définir les termes du sujet Dépendre Quand on dit qu’une chose dépend de nous, cela signifie que notre action ou notre intervention peuvent la modifier. Dès lors, nous pouvons être tenus pour responsables de cette altération. Être heureux Le bonheur désigne un état durable de complète satisfaction. Tous les hommes cherchent à être heureux mais la nature du bonheur et les moyens d’y parvenir sont complexes. Dégager la problématique Construire un plan Les titres en couleurs et les indications entre crochets servent à guider la lecture mais ne doivent en aucun cas figurer sur la copie. Introduction [Accroche] Dans Gatsby le Magnifique, le personnage de Gatsby a beau tout faire pour reconquérir le cœur de Daisy, son projet échoue. Il amasse les richesses, organise des fêtes incroyables, séduit Daisy, mais celle-ci préfère finalement rester avec son mari qu’elle n’aime pourtant plus. [Reformulation du sujet] Cet exemple illustre un constat amer nous pouvons tout faire pour être heureux et néanmoins échouer. Le bonheur ne dépendrait pas de nous, mais bien plutôt de circonstances que nous ne maîtrisons jamais absolument. [Problématique] Dire que le bonheur dépend de nous signifie qu’il suffit de vouloir être heureux pour l’être. Cette thèse optimiste ne rend pas compte de l’expérience du malheur pourquoi le malheur existe-t-il s’il suffit de vouloir être heureux pour l’être ? [Annonce du plan] Nous commencerons par mettre en évidence les facteurs extérieurs qui participent à notre bonheur. Puis, nous montrerons que l’individu garde néanmoins la maîtrise de son bonheur, qu’il peut faire par ses actions ou par ses idées. Enfin, nous verrons que toute recherche du bonheur implique un risque et des circonstances qu’il faut apprendre à dompter. 1. Le bonheur un état matériel qui dépend des circonstances A. Le poids des circonstances extérieures Même si nous cherchons à être la cause de notre propre bonheur, il paraît difficile de nier l’importance des circonstances extérieures. Selon le milieu social dans lequel nous vivons, les rencontres que nous faisons, notre état de santé, il paraît plus ou moins facile d’être heureux. L’étymologie du mot – heur » signifie le hasard – semble confirmer cette thèse le bonheur serait avant tout une question de chance. D’un côté, les chanceux rencontreraient par hasard le bonheur ; de l’autre, les malchanceux devraient se résigner au malheur. Vouloir être heureux ne suffit pas à l’être. Le personnage de Priam, roi de Troie dans l’Iliade, illustre le poids de ces circonstances il a beau être entouré d’une famille nombreuse, avoir du pouvoir et de la richesse, être en bonne santé, la prise de Troie par les Grecs vient ruiner tous ses efforts pour être heureux. B. Une remise en question de la liberté humaine Cette première approche du sujet conduit à une conception tragique de l’existence quoiqu’il fasse, l’homme est déterminé par des circonstances qui ne dépendent pas de lui. Il ne serait donc pas libre mais au contraire condamné à l’impuissance. Or, quelle que soit la situation qui pèse sur lui, il semble que l’homme possède toujours la possibilité d’un choix. S’il est malade par exemple, il peut s’avouer vaincu par la maladie ou se battre pour sa guérison. En ce sens, l’homme est libre et ses réactions dépendent de lui. Sartre insiste sur le fait que rien ne peut supprimer le libre arbitre humain. L’homme a toujours un choix à faire devant les situations qu’il rencontre. Il est radicalement libre. Bien plus, Sartre appelle mauvaise foi » l’attitude qui consiste à faire comme si nous n’étions pas libres. Dire que le bonheur ne dépend pas de nous peut être une façon subtile de ne pas assumer la responsabilité qui nous incombe de donner forme à notre propre existence. [Transition] Ainsi, sans nier le poids des circonstances extérieures qui peuvent faciliter ou entraver la recherche du bonheur, il convient d’affirmer la liberté de l’homme qui tente bon gré mal gré d’être la cause de son bonheur. 2. Le bonheur ne dépend que de nous A. Le bonheur dépend de nos actions Nous pouvons agir pour faire notre bonheur. En ce sens, il dépend de nous d’être heureux. Nos actions peuvent en effet avoir des conséquences sur la situation dans laquelle nous vivons. Alain va plus loin en affirmant paradoxalement que chacun a ce qu’il veut ». Cette thèse paraît d’abord étonnante, car nous faisons souvent l’expérience de ce que nous n’obtenons pas ce que nous voulons. Le problème vient pour Alain de ce que nous ne savons pas toujours clairement ce que nous voulons et confondons caprice et volonté. Ainsi, si certains sont malheureux, ce n’est pas qu’ils sont condamnés par le sort à l’être, c’est par ignorance des moyens qui rendent effectivement heureux, ou bien parce qu’ils ne veulent pas l’être véritablement et préfèrent les passions tristes. B. Le bonheur dépend de notre état d’esprit Mais le résultat de nos actions ne dépend pas toujours de notre bonne volonté. Pour les stoïciens, seuls nos jugements dépendent absolument de nous. Il faut donc être maître de ses jugements, de ses désirs pour être heureux. Ce n’est pas la pauvreté qui me rend malheureux, mais mon jugement sur la pauvreté. En changeant mon rapport aux choses, je peux être heureux. Dans De la vie heureuse, Sénèque montre que le bonheur implique de donner son assentiment à la nature », c’est-à-dire d’accepter les choses telles qu’elles sont. Le bonheur consiste en l’indifférence à l’égard de ce qui ne dépend pas absolument de nous. Toute situation implique des inconvénients il faut en prendre acte et ne pas désirer l’impossible. [Transition] Ainsi, si l’homme n’est pas tout-puissant, il est néanmoins libre et peut agir pour faire son propre bonheur. 3. La recherche du bonheur implique un risque A. Deux écueils contraires Le sujet nous invite à rejeter deux thèses caricaturales d’un côté, croire que l’homme ne peut rien faire pour être heureux ; de l’autre, croire qu’il est l’unique cause de son bonheur. Ni totalement impuissant, ni tout-puissant, l’homme doit viser un bonheur qui n’est jamais donné mais toujours à faire. Ricœur parle d’une tension qui travaille l’agir humain » entre notre finitude nos capacités physiques et notre caractère singulier et l’infinitude du bonheur ». Toute recherche du bonheur implique un risque à prendre, auquel l’homme ne peut se dérober sans aussitôt tomber dans la tristesse. B. Saisir sa chance Dans Le Prince, Machiavel propose la comparaison suivante si, quand le fleuve est en crue, il est trop tard pour éviter l’inondation, on peut néanmoins anticiper la catastrophe naturelle et construire des digues. De même, l’homme n’est pas condamné à supporter la fortune il peut chercher à la dompter, en cultivant une disposition qui lui permette de s’adapter aux événements. Ainsi, si le bonheur est une question de chance, il convient de rappeler que la chance n’existe pas toute faite. On dit en ce sens que la chance sourit aux audacieux ». Être heureux suppose de savoir prendre des risques. Conclusion Dire que le bonheur dépend de nous, ce n’est pas nier le poids des circonstances qui pèsent sur nous et affirmer la toute-puissance de l’être humain. C’est considérer que toute existence implique des risques à prendre, et que le bonheur est à faire bien plus qu’il n’est donné. Le bonheur se joue ainsi dans l’affirmation de la liberté humaine. Pour une correction de mémoire ou de dissertation personnalisée, n’hésitez pas à nous contacter. Oubien, comme l'étymologie de la "bonne heure" l'indique, le bonheur (comme le malheur) nous arrive sans que nous ne l'ayons jamais cherché, sans que les sujets que nous sommes n'en aient jamais envisagé la Substack is experiencing technical problems. We are working to restore service. Thank you for your patience. You can find up-to-date information on technical outages at Dépendil de nous d'être heureux ? by Café Philo Montargis published on 2019-11-16T08:40:45Z Enregistrement de la séance du 15 novembre 2019 du Café philo de Montargis. Accueil Philosophie Dépend t-il de nous d'être heureux ? corrigé dissertation 0 0 avis 5 consultations 5 pages Présentation du document Dépend t-il de nous d'être heureux ? Corrigé dissertation de philosophie à télécharger. La notion de bonheur est étudiée. Corrigé complet et rédigé d'une dissertation de philosophie qui s'interroge sur les conditions à remplir pour être heureux. [b]Problématique [/b] Dépend t-il de nous d'être heureux ? Sujet tombé au bac 2010 de la Série S en France métropolitaine. [u]Extrait [/u] Les philosophes dans l’Antiquité grecque et romaine considéraient que le bonheur était la principale finalité de l’homme tout homme désire être heureux. Conçu comme béatitude, ou félicité, le bonheur est défini comme Souverain bien » summum bonum, diront les philosophes latins [b]Note obtenue [/b] 16/20 Diplômé d'un BAC+5 en marketing et communication, actuellement directeur marketing pour un site ecommerce français. Introduction [b]I Qu’est-ce que le bonheur ?[/b] A. Différence entre le plaisir, la joie et la béatitude. Aristote – Spinoza B. Le bonheur comme finalité de l’existence. Aristote C. Le bonheur ne peut être le bien suprême de l’existence. Kant [b]II Le bonheur dépend-il de nous ?[/b] A. L’homme est responsable de son existence, et donc de son propre bonheur B. L’homme ne peut maîtriser entièrement sa propre destinée [b]III Il est nécessaire d’être libre pour être heureux[/b] A. Le bonheur n’a de sens que si l’homme est libre. Hegel. Sartre B. Cependant, on ne peut pas considérer que l’homme est inconditionnellement libre. Spinoza – Freud. Conclusion Aucun avis client pour le moment
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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 0947 Introduction I. Il ne dépend pas de nous d'être heureux car nous ne sommes pas suffisamment maîtres des circonstances qui déterminent notre bonheur. Il y a un poids des circonstances contre lesquelles je ne peux rien. Hegel, Leçons sur la philosophie de l'histoire, Marx, Idéologie allemande. Kant, Idée d'une histoire universelle insociable sociabilité. donc le bonheur comme état de satisfaction totale est hors de notre portée, impossible à atteindre, il ne dépend pas de nous d'y accéder. Schopenhauer, Le monde comme volonté et comme représentation, donc le bonheur n'est qu'un idéal creux qui ne dépend pas de nous car nous ne savons tout simplement pas quoi faire pour y accéder. Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, Pascal, Les pensées, Ainsi le bonheur ne dépend pas de nous il semble hors de notre portée d'y accéder, une satisfaction totale et durable ne peut pas être obtenue dans un monde dont nous ne maîtrisons pas tous les aléas. Parce que c'est donc une idée creuse, le bonheur dépend aussi de nous au sens où il est relatif à chacun ce n'est pas un idéal universalisable, comme le montre d'ailleurs Kant, il dépend de chacun, varie selon les uns et les autres. II. Il dépend de chacun d'être heureux le bonheur se définit relativement aux individus. Certes, tout le monde veut être heureux. Le bonheur est une fin universelle et une fin en soi. Aristote, Ethique à nicomaque, Mais, seulement certains peuvent l'obtenir, ont le pouvoir d'obtenir ce qu'ils désirent et veulent de la réalité. Platon, Gorgias. Ce n'est pas seulement une question de pouvoir, c'est aussi relatif à notre volonté, à la manière dont nous faisons usage de notre liberté même lorsque les circonstances sont défavorables. Sartre, L'existentialisme est un humanisme. Ainsi, le bonheur dépend de chacun, est relatif à chacun. Mais dès lors, cela ne signifie-t-il pas que le bonheur se trouve plus dans la manière dont nous nous positionnons par rapport aux circonstances que dans les circonstances elles-mêmes? Le bonheur ne dépend-il pas plus de notre état d'esprit que de nos conditions matérielles? III. Il dépend de nous d'être heureux, c'est-à-dire d'accéder à une forme de réalisation de soi et de sérénité car il nous appartient d'adapter notre pensée à ce que les circonstances nous font subir. Le bonheur est un sentiment qui est déconnecté des seules conditions objectives. Pour accéder à ce sentiment de plénitude, nous pouvons apprendre à mieux gérer nos désirs. Epicure, Lettre à Ménécée. Le bonheur est ainsi plus affaire de savoir que de vouloir. Epictète, Le manuel, 384. Descartes, Discours de la méthode, Spinoza, Marx... conclusion Published by N'DIAYE - dans Plans de cours TL Ledésir d'être heureux n'est pas un vain désir : certains hommes en témoignent, qui sont heureux, ou savent se rendre heureux, et ils le reconnaissent. Le tout est de bien comprendre ce qui peut nous rendre réellement heureux. Nous sommes les seules être a pouvoir savoir ce qui nous procurer du plaisir et vice versa. Le bonheur semble donc

Je serai heureux quand je serai marié et que j’aurai des enfants. » Je serai heureux quand j’aurai ma maison. » Je serai heureux quand j’aurai ce travail. » Je serai heureux quand... » VOUS est-il déjà arrivé de vous dire cela ? Et une fois votre but atteint, votre bonheur a-t-il duré ? ou s’est-il vite estompé ? Bien sûr, le fait d’obtenir ce qu’on voulait peut nous rendre heureux, mais ce genre de bonheur est souvent éphémère. Le bonheur durable ne repose pas uniquement sur ce qu’on parvient à réaliser ou à posséder. Comme la santé physique, il dépend de plusieurs facteurs. Chacun de nous est unique. Ce qui nous rend heureux ne rendra pas forcément quelqu’un d’autre heureux. De plus, nous changeons avec les années. Cela dit, les faits montrent que certaines choses sont plus souvent associées au bonheur que d’autres. Citons le contentement, le refus d’envier les autres, l’amour pour les autres et la résilience, c’est-à-dire la capacité à faire face aux épreuves. Voyons pourquoi. 1. TROUVER LE CONTENTEMENT L’argent procure une protection », a reconnu un observateur attentif de la nature humaine. Mais il a aussi écrit Celui qui aime l’argent ne se rassasiera pas d’argent, ni celui qui aime la fortune, du revenu. Cela aussi est vanité » Ecclésiaste 510 ; 712. Autrement dit, même si nous avons besoin d’argent pour vivre, nous devrions rejeter l’avidité, car une personne avide n’est jamais satisfaite ! Le rédacteur de l’Ecclésiaste, Salomon, un roi de l’Israël antique, a cherché à savoir par lui-même si la richesse et le luxe apportent le vrai bonheur. Tout ce que mes yeux ont demandé, je ne les en ai pas privés. Je n’ai refusé aucune joie à mon cœur » Ecclésiaste 113 ; 210. Ayant accumulé beaucoup de richesses, Salomon s’est construit de grandes maisons et s’est fait de beaux parcs avec des bassins. Il a aussi acquis de nombreux serviteurs. Tout ce qu’il voulait, il l’obtenait. Qu’en a-t-il retiré ? D’une certaine manière, cela l’a rendu heureux, mais pas pour longtemps. Tout était vanité, a-t-il conclu, [...] il n’y avait rien d’avantageux. » Il en est même venu à haïr la vie ! Ecclésiaste 211, 17, 18. Salomon a compris que, quand on ne vit que pour se faire plaisir, au final, on éprouve un sentiment de vide et d’insatisfaction *. Les études récentes confirment-elles cette observation du passé ? Selon un article publié dans le Journal of Happiness Studies, une fois nos besoins élémentaires satisfaits, avoir plus d’argent ne nous rend pas beaucoup plus heureux ». Des recherches montrent même qu’acquérir plus de biens matériels peut nous rendre moins heureux, surtout si cela nous oblige à négliger nos valeurs morales et spirituelles. PRINCIPE BIBLIQUE Que votre manière de vivre soit exempte d’amour de l’argent, tandis que vous vous contentez des choses présentes » Hébreux 135. 2. REJETER L’ENVIE L’envie peut se définir comme un sentiment d’amertume ou d’irritation face aux avantages d’une autre personne, sentiment qui s’accompagne d’un désir de posséder ces mêmes avantages. Comme une tumeur cancéreuse, ce sentiment peut s’emparer de votre vie et détruire votre bonheur. Qu’est-ce qui peut faire naître l’envie ? Comment savoir si on a cette tendance ? Et comment la combattre ? L’Encyclopedia of Social Psychology observe que les gens ont tendance à envier des personnes qui leur sont semblables, peut-être celles qui ont le même âge, le même parcours ou le même niveau social. Un vendeur, par exemple, n’enviera sans doute pas un acteur célèbre. Par contre, il enviera un vendeur qui est plus efficace que lui. Aux temps bibliques, certains hauts fonctionnaires de Perse ont envié, non pas le roi, mais un fonctionnaire brillant du nom de Daniel. Leur frustration était telle qu’ils ont même comploté pour le tuer ! Ce complot a finalement échoué Daniel 61-24. Il est important d’être conscient que l’envie pousse à nuire aux autres, déclare l’encyclopédie citée plus haut. Cela explique pourquoi l’envie a été derrière tant d’actes d’agression au fil des siècles *. » L’envie peut paralyser notre capacité à apprécier les bonnes choses qu’offre la vie. Comment savoir si on a une tendance à l’envie ? Demandez-vous Si un de mes frères et sœurs, un bon élève ou un collègue réussit dans un domaine, est-ce que cela me rend heureux ou me démoralise ? Et s’il subit un échec, suis-je triste ou joyeux ? » Si vous avez répondu me démoralise » et joyeux », il se peut que vous éprouviez de l’envie Genèse 2612-14. L’envie, toujours selon la même encyclopédie, peut paralyser notre capacité à apprécier les bonnes choses qu’offre la vie et étouffer tout sentiment de gratitude. [...] Ce genre de tendance mène difficilement au bonheur. » Comment combattre l’envie ? En cultivant une humilité et une modestie véritables. Cela nous permet de reconnaître les capacités et les qualités des autres, et d’y attacher du prix. Ne fai[tes] rien par esprit de dispute ni par désir de vous mettre en avant, dit la Bible, mais estim[ez], avec humilité, que les autres sont supérieurs à vous » Philippiens 23. PRINCIPE BIBLIQUE Ne cherchons pas à nous mettre en avant, entrant en rivalité les uns avec les autres, nous enviant les uns les autres » Galates 526. 3. DÉVELOPPER DE L’AMOUR POUR LES AUTRES Le bonheur d’une personne dépend plus de la qualité de ses relations avec les autres que de son travail, de ses revenus, de son environnement ou même de sa santé », affirme le livre La psychologie sociale angl.. Autrement dit, pour être vraiment heureux, les humains ont besoin de donner et de recevoir de l’amour. Si [je n’ai] pas l’amour, je ne suis rien », a dit un rédacteur biblique 1 Corinthiens 132. Il n’est jamais trop tard pour développer de l’amour. Vanessa, par exemple, a eu un père violent et alcoolique. À 14 ans, elle s’est enfuie de chez elle et a été placée dans des familles d’accueil, puis dans un centre d’hébergement où les conditions étaient si pénibles qu’elle a supplié Dieu de l’aider. Peut-être en réponse à ses prières, elle a alors été placée dans une famille qui s’efforçait de manifester l’amour, lequel est patient et bon » 1 Corinthiens 134. Grâce à ce nouvel environnement et à ce qu’elle a appris dans son étude de la Bible, Vanessa s’est reconstruite affectivement et a retrouvé un équilibre mental. Alors que ses résultats scolaires étaient catastrophiques jusque-là, ses notes ont remonté de façon spectaculaire. Les blessures affectives de Vanessa ne sont pas complètement refermées. Mais elle est aujourd’hui heureuse en mariage et maman de deux petites filles. PRINCIPE BIBLIQUE Revêtez-vous de l’amour, car c’est un lien d’union parfait » Colossiens 314. 4. DÉVELOPPER DE LA RÉSILIENCE Qui ne rencontre jamais de problèmes ? Comme le dit la Bible, il y a un temps pour pleurer », un temps pour se lamenter » Ecclésiaste 34. La résilience nous aide à traverser de tels moments tout en gardant un état d’esprit positif. Citons Carol et Mildred. Carol souffre d’une maladie dégénérative de la colonne vertébrale, du diabète, de l’apnée du sommeil et d’une dégénérescence maculaire qui lui a fait perdre l’usage de son œil gauche. Elle dit pourtant J’essaie de ne pas laisser le découragement durer trop longtemps. De temps en temps, je m’accorde une séance “apitoiement sur moi-même”. Mais ensuite, je me ressaisis et je remercie Dieu pour ce que je peux encore faire, en particulier pour les autres. » Mildred a également un certain nombre de maladies, dont l’arthrite, le cancer du sein et le diabète. Mais comme Carol, elle essaie de ne pas rester fixée sur ses problèmes. J’ai appris à aimer les gens et à réconforter ceux qui sont malades, ce qui en retour me fait beaucoup de bien. En fait, j’ai remarqué que, lorsque je réconforte les autres, je ne pense plus à mes soucis. » Carol et Mildred trouvent de la joie à réconforter les autres. Bien sûr, ces deux femmes font tout pour recevoir des soins médicaux de qualité. Cependant, elles se concentrent, non sur leur santé, mais sur leur état d’esprit et sur la façon dont elles utilisent leur temps. C’est pourquoi elles ressentent une joie intérieure que personne ne peut leur enlever. De plus, elles sont très appréciées des autres et leur exemple encourage ceux qui traversent des épreuves. PRINCIPE BIBLIQUE Heureux l’homme qui continue d’endurer l’épreuve, parce qu’en devenant un homme approuvé il recevra la couronne de vie » Jacques 112. La sagesse de la Bible est un arbre de vie pour ceux qui la saisissent [ou en tiennent compte dans leur vie], et ceux qui la tiennent ferme, il faut les proclamer heureux » Proverbes 313-18. Pourquoi ne pas le constater par vous-même en puisant dans la sagesse de la Bible ? En effet, l’Auteur de ce livre sacré, également appelé le Dieu heureux », veut que vous aussi vous soyez heureux 1 Timothée 111.

Dissertation: « Dépend t-il de nous d’être heureux » « Il faut méditer sur le bonheur, puisque lui présent nous avons tout, lui absent nous faisons tout pour l’avoir » d’après Epicure (-340 ; -270). C’est pour cela que nous décidons de méditer sur la question. Mais le bonheur dépend t-il seulement de nous, ou il y a des Podcast Play in new window Download Cliquez ici pour vous abonner sur Spotify ou ici pour l’écouter sur l’itunes. Bonjour, bienvenue dans ce nouveau podcast d’Apprendre la philosophie, je suis Caroline et dans cet épisode nous allons nous demander si le bonheur dépend de nous. Pour répondre à ce sujet nous allons nous intéresser tout particulièrement à ce que pourrait répondre Epicure sur cette question. Tout d’abord nous pouvons remarquer que la réponse ne va pas de soi. Si l’on se réfère à l’étymologie, le bonheur semble d’abord lié à la chance. En effet, bonheur, vient de bon » d’une part et heur » d’autre part, qui en ancien français signifie la chance ou la fortune. Le terme français heur » vient lui-même du latin augurium qui signifie augure » ou présage ». Alors si l’on s’en tient à l’origine du mot, atteindre le bon heur c’est avoir une bonne chance ou être favorisé par les circonstances. En ce sens, le bonheur, que l’on peut d’abord définir comme un état de satisfaction durable, semble donc dépendre du hasard plutôt que de nous-mêmes et des actions que nous pourrions entreprendre pour y arriver. Cependant, Epicure, dans La Lettre à Ménécée s’oppose à cette thèse et entend montrer que le bonheur dépend bien de nous, c’est-à-dire de nos choix et de nos actions. Selon lui, Il est possible d’atteindre le bonheur notamment grâce à la philosophie. Première précision importante, pour Epicure, le bonheur c’est le plaisir, mais il faut ici faire attention aux contresens, car par plaisir Epicure entend la suppression de la douleur. Il ne s’agit donc pas de dire qu’il faut multiplier les désirs et les plaisirs et que cela nous rendra heureux comme peut le faire un hédoniste. Au contraire, pour Epicure, on est heureux quand on ne souffre pas ! Il le dit en ces termes La santé du corps, la tranquillité de l’âme sont la perfection de la vie heureuse ». Etre heureux pour Epicure c’est être en bonne santé physique et atteindre une certaine tranquillité. Cette définition du bonheur est singulière et fort éloignée de la conception commune que l’on peut avoir du bonheur. Alors si le bonheur dépend de nous pour Epicure, comment faire pour ne pas souffrir ni dans son corps ni dans son âme ? Epicure donne, en effet, plusieurs recommandations pour atteindre le bonheur. Tout d’abord point important il faut limiter ses désirs, voir se défaire de certains désirs. En effet,Pour Epicure, le désir est un manque de quelque chose, c’est quelque chose que l’on a pas encore, mais que l’on souhaite obtenir. Alors, le désir apparaît d’abord comme un manque, une douleur. Et Si l’on désire quelque chose de difficile à obtenir cela sera plus douloureux encore car nous ne sommes pas sûrs de l’atteindre ou cela va prendre du temps. Le désir excessif peut donc nous rendre inquiet et nous faire souffrir. Selon Epicure, Si nous sommes perpétuellement inquiets car nous voulons absolument des biens de luxe et n’y arrivons pas alors nous ne sommes pas heureux. C’est pourquoi pour Epicure si nous voulons Atteindre le bonheur il nous faut limiter nos désirs pour ne garder que les désirs les plus simples à satisfaire. Il dit ainsi dans la Lettre à Ménécée C’est un grand bien à notre avis que de se suffire à soi-même, non qu’il faille toujours vivre de peu, mais afin que si l’abondance nous manque, nous sachions nous contenter du peu que nous aurons ». Epicure met ici l’accent sur un autre point important, si nous devenons trop dépendant du confort et de l’abondance, si nous y sommes totalement habitué au point que nous ne pouvons plus nous en passer, alors si nous venons à perdre ce confort, nous serons extrêmement malheureux. Au contraire, quelqu’un qui garde l’habitude de pouvoir se satisfaire de peu ne souffrira pas plus que ça s’il vient à perdre ses richesses car il aura su continuer à se satisfaire de plaisirs simples. Donc pour Epicure le bonheur c’est l’absence de souffrance dans l’âme nous l’avons vu. Mais, selon lui, le bonheur c’est aussi l’absence de souffrance dans le corps. En effet, Epicure considère que pour être heureux, nous devons également atteindre l’absence de souffrance dans le corps ou aponie en grec. Or, Cela n’est possible que si nous menons une vie réglée sans faire trop d’excès. C’est donc faire un contresens sur Epicure que de penser qu’il invite à multiplier les plaisirs et désirs de toutes sortes et à vivre dans la débauche. Les plaisirs excessifs et l’intempérance conduisent selon lui à des douleurs et à des maladies. Ainsi, il dit Quand donc nous disons que le plaisir est le but de la vie, nous ne parlons pas des plaisirs des voluptueux inquiets, ni de ceux qui consistent dans les jouissances déréglées, ainsi que l’écrivent des gens qui ignorent notre doctrine, ou qui la combattent et la prennent dans un mauvais sens. Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir et, pour l’âme, à être sans trouble. » Donc pour Epicure, pour être heureux, il faut limiter ses désirs afin de ne pas souffrir dans son âme et de ne pas souffrir dans son corps. Et il essaie de se prémunir contre de mauvaise compréhension de sa doctrine. Alors le bonheur dépend il de nous ? Pour Epicure oui, car nous pouvons apprendre à distinguer entre les bons désirs qui ne nous font pas souffrir qu’il appelle les désirs naturels et nécessaire et les mauvais désirs qui eux nous font souffrir et qu’ils appellent non naturels et non nécessaires. Epicure fût un ascète, il mène une vie austère en se contentant de peu. Il défend que le bonheur peut s’atteindre ainsi car celui qui ne souffre pas de ses excès et n’a pas l’âme troublée par des désirs futiles vit paisiblement. Cela suppose de distinguer entre les bons désirs qui sont ceux qui vont pouvoir être satisfaits aisément et répondent à un besoin naturel et les mauvais désirs qui vont nous rendre malades et sont difficiles à satisfaire. Epicure considère alors qu’il nous faut renoncer à tous les désirs non naturels et non nécessaires comme par exemple manger des mets luxueux, vivre dans de riches demeures ou posséder quantité de biens matériels superflus, pour préférer les désirs naturels et nécessaires, par exemple, manger simplement, boire, avoir un toit, philosopher… Voilà pour cet épisode j’espère qu’il vous aura aidé à mieux comprendre les enjeux sur cette question et la réponse d’Epicure, si vous voulez davantage de contenu sur le thème du bonheur, je vous invite à vous rendre sur mon blog apprendre la philosophie. Si vous avez aimé, n'hésitez pas à partager ! Ilne dépend donc pas de nous d’être heureux car si le bonheur est un état de satisfaction total et durable, nous n’avons pas une maîtrise suffisante du cours des choses pour

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Lesujet : Dépend-il de nous d’être heureux ? Le corrigé : Ce sujet invitait à s’interroger sur les conditions de notre bonheur et sur la possibilité d’être heureux. Il est vrai que le bonheur dépend de facteurs extérieurs face auxquels nous sommes souvent impuissants, mais justement, cette impuissance est-elle totale ?

J’ai tout pour être heureux, mais je ne le suis pas… Ça vous parle à vous aussi ? A 29 ans, j’étais exactement dans cette situation. J’avais tout ce dont j’avais toujours rêvé un compagnon, une petite fille, un CDI, des amis, une maison, la santé… Pourtant, au fond de moi, je me sentais triste. J’avais le sentiment qu’il me manquait quelque chose pour être épanouie, mais quoi ? Je n’en avais aucune idée. Je le vivais d’autant plus mal que je m’en voulais d’être comme ça. Franchement, je n’étais pas à plaindre et il y avait tant de gens dans le monde qui avaient de vraies raisons d’être malheureux. Je commençais réellement à me dire que j’avais un sérieux problème. En cherchant à comprendre mon mal-être en 2011, je me suis tournée vers le développement personnel et la psychologie positive. C’est ainsi que j’ai réalisé qu’il existait plusieurs mythes sur le bonheur. Oui, notre famille et la société nous transmettent plein d’idées préconçues et de fausses croyances qui nous empêchent d’être heureux. Je vous propose de tordre le cou aux plus répandues d’entre elles dans cet article. Mythe n°1. Je serai heureux quand j’aurai trouvé l’amour Ou quand j’aurai rencontré LA bonne personne, sous-entendu celle qui comblera toutes mes attentes ou quand je serai mariée. A partir de mes 25 ans, j’ai commencé à me faire harceler aux réunions de famille “T’es toujours célibataire ?”, “T’as pas de petit copain ?”, “Et toi, tu te maries quand ?” Voilà comment véhiculer la fausse croyance selon laquelle nous avons besoin d’être en couple pour être heureux. Depuis quand être célibataire signifie être malheureux ? Perso, j’applique l’adage “Mieux vaut être seule que mal accompagnée.” Et comme l’explique Sonja Lyubomirsky, auteure du célèbre Comment être heureux et le rester, une rencontre ou un mariage procure effectivement du bonheur, mais souvent pas autant que nous l’espérons, ni aussi longtemps que nous le pensons. Une étude montre ainsi que la hausse du niveau de bonheur consécutive au mariage ne dure en moyenne que 2 ans. Et nous savons tous que l’amour passionné a tendance à s’estomper avec le temps. Si vous n’êtes pas heureux seuls, c’est une illusion de croire que vous le serez plus avec une partenaire. Mythe n°2. Je serai heureux quand j’aurai des enfants Si le mariage ne m’a jamais trop fait rêver quand j’étais petite, en revanche, je ne pouvais concevoir une vie épanouie sans enfants. Parce que j’avais un grand besoin de réparation, j’ai rêvé du moment où je fonderai ma propre famille dès l’âge de 9 ans. J’ai donc eu le temps de beaucoup l’idéaliser et je dois admettre que la maman que je suis et la vie de famille en général ne ressemblent pas toujours à ce que j’avais pu imaginer 30 ans plus tôt. En tant que parents, nous connaissons tous des hauts et des bas. Je crois que la plupart d’entre nous a un peu honte de le dire ouvertement mais, bien que nous aimions nos enfants, la parentalité n’est pas toujours qu’une source de bonheur. Des fois, elle épuise, elle décourage et elle ne nous rend pas aussi heureux que nous l’attendions. Si nos enfants sont à l’origine de nos plus grandes joies, ils nous poussent aussi parfois dans nos retranchements. Des études montrent d’ailleurs que les 2 principales sources de conflit des couples mariés sont les finances et les enfants… Alors, non, faire des enfants ne vous rendra pas plus heureux à coup sûr. Par contre, devenir parents donne clairement une autre dimension à la vie. Mythe n°3. Je serai heureux quand je ferai le job de mes rêves Votre travail actuel ne vous satisfait pas ? Vous en avez fait le tour ? Il vous ennuie, vous épuise ou il manque de sens ? Vous avez perdu tout plaisir et vous seriez tellement plus heureux en faisant autre chose. Petit à petit, une nouvelle croyance se forge en vous vous ne serez pas heureux tant que vous n’aurez pas trouvé le “bon” poste, votre mission de vie ou que vous n’exercerez pas l’emploi “parfait” ou le job dont vous rêviez quand vous étiez enfants. Un “job idéal” ou plutôt idéalisé qui relève plus souvent du fantasme que de la réalité. Mais là encore, le bonheur est de courte durée. Quand nous rejoignons un nouveau poste, nous sommes très souvent stimulés par la nouveauté et tous les défis qui s’offrent à nous. Nous ressentons de nombreuses émotions positives, un grand sentiment de bien-être voire même de l’euphorie. Puis, et c’est parfaitement humain, au fil du temps, l’enthousiasme retombe. Tandis que nous éprouvons de moins en moins de plaisir, nos aspirations augmentent, nous poussant à monter la barre toujours un peu plus haut, à en vouloir toujours plus… Je crois que la seule façon de préserver un peu cette étincelle, c’est d’exercer un métier qui a du sens. Mythe n°4. Je serai heureux quand j’aurai plus d’argent Cette croyance n’est pas totalement erronée, mais reste à nuancer. S’il existe bien un lien entre argent et bonheur, il est plus fort chez les personnes pauvres que les riches. Une hausse de revenu a plus d’impact sur le bonheur des gens dont les besoins fondamentaux ne sont pas satisfaits. En effet, des études montrent qu’au-delà d’un certain seuil, notre revenu et notre richesse matérielle n’ont plus d’incidence sur notre bonheur. Par contre, la façon dont vous dépensez l’argent vous rendra plus ou moins heureux. Ainsi, donner son argent ou le dépenser pour les autres rend plus heureux que de le garder pour soi. Une autre étude menée par des chercheurs de la Stockholm School of Economics de l’Université de Stockholm et de l’Université de New York auprès de 3 362 gagnants à la loterie a montré que leur gain ne semblait pas changer leur niveau de bonheur général. D’après le professeur Daniel Cesarini “Il n’y a pas de preuve solide que les gagnants de la loterie sont plus heureux à long terme, mais il y a des preuves solides qu’ils sont plus satisfaits de leur vie à long terme.” Mythe n°5. Plus je vais vieillir et moins je serai heureux La grande majorité des gens pense que le niveau de bonheur décline avec l’âge. C’est justement le sujet de conversation que j’avais hier avec mon amie Domi. Je pensais moi-même qu’en avançant dans l’âge, les potentiels problèmes de santé, les pertes de mobilité, de mémoire et l’absence d’objectifs pouvaient avoir un impact sur notre joie de vivre, voire même notre envie de vivre. C’est vrai, à partir d’un certain âge, ne risque-t-on pas d’avoir l’impression que les meilleures années de notre vie sont derrière nous ? Eh bien, je fus surprise de constater que j’étais dans le faux en préparant mon article. D’après les recherches, les personnes âgées sont plus heureuses et plus satisfaites de leur vie que les jeunes. Elles éprouvent moins d’émotions négatives, plus d’émotions positives et elles sont moins sensibles aux vicissitudes et au stress du quotidien. Au fur et à mesure que nous vieillissons, nous prenons conscience que nos années sont limitées, ce qui change notre perspective sur la vie. Les personnes âgées sont davantage axées sur le présent et investissent leur temps et leurs efforts dans ce qui compte vraiment pour elles. En fait, nous devenons aussi plus sages ! Pour conclure Nous avons tous de fausses croyances sur le bonheur véhiculées par notre famille, la société ou notre culture. C’est ainsi que nous nous retrouvons à croire, à tort, que certains trucs comme le mariage, avoir des enfants, un boulot stable, une bonne situation matérielle sont indispensables pour être heureux et épanouis. Quand nous ne les avons pas, nous courons après. Puis, une fois acquis, nous sommes parfois déçus car ils ne nous rendent pas aussi heureux que nous l’avions espéré. Attendre que quelqu’un ou quelque chose vienne nous combler de bonheur est une erreur fréquente. Je suis moi-même tombée dans le panneau… Mais “Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de vous-même.” Je n’ai pas trouvé mieux que cette citation du Dalaï Lama pour conclure et résumer cet article. Et n’est-ce pas libérateur de réaliser que votre bonheur ne dépend que de vous, finalement ? Vous ne pouvez pas agir sur les autres. Par contre, vous pouvez agir sur vous tout le temps et œuvrer à votre bonheur dès à présent ! Pour aller plus loin Quand j’ai voulu changer, je vous avoue que je me suis sentie un peu perdue… Je ne savais pas du tout par où commencer pour me sentir mieux. Ce que j’aurais voulu à l’époque, c’était une méthode simple qui me dise exactement quoi faire pour me sentir plus heureuse et épanouie. Cette feuille de route, je l’ai créée pour vous et je l’ai baptisée le Challenge 30 jours pour positiver ! > Cliquez ici pour tout savoir sur le Challenge 30 jours pour positiver Articles sur le même thème 10 idées pour être heureux à piquer aux chats Comment stimuler vos hormones du bonheur ? Tour du monde du bonheur 10 rituels pour vivre heureux 8 conférences TED pour être plus heureux Les 7 clés pour être heureux et en bonne santé Sources Livre The Myths of Happiness de Sonja Lyubomirsky Crédit photo Musique photo créé par ansiia – certains liens contenus dans cet article sont des liens affiliés. Je participe notamment au Programme Partenaires d’Amazon. 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10 de notre bonheur dépend aussi de nos circonstances personnelles, des expériences, celles que personne ne peut contrôler. Être né dans des environnements conflictuels, subir des abus, des expériences traumatisantes en serait un exemple, et l’une des raisons pour lesquelles il nous est difficile d’être heureux.
Par compilé par Alexandra TauziacPublié le 18/06/2010 à 15h16Mis à jour le 18/06/2010 à 16h09 Les internautes ont répondu à l'appel de Sud Ouest sur Facebook et ont réagi sur l'un des sujets du bac de philosophie pour les filères S "dépend-il de nous d'être heureux ?" Voici une sélection de vos réactions. Alors selon les internautes de Sud Ouest " dépend-il de nous d'être heureux ? " Oui pour la grande majorité . Certains sont catégoriques, comme Jérôme Capdevielle, pour qui "Être heureux, cela dépend de nous, car pour être heureux il suffit de s'en persuader !" Même son de cloche chez Vincent Morgny qui pense que "c'est ta vie ! Tu l'assumes et tu profites ! Biensûr qu'il dépend de chacun d'être heureux !". L'argent ne fait pas le bonheur Globalement, les internautes semblent estimer que l'argent ne fait pas le bonheur . Ainsi, pour Nicolas Bonal "Le bonheur est gratuit, sans effet nocif, sans contre-indication ; nous pouvons et devons en abuser." C'est un peu l'avis de Jérôme Capdevielle qui pense que "De toutes façons, les gens matérialistes seront toujours malheureux".Même si quelques-uns semblent placer le porte-monnaie en tête des facteurs de bonheur, comme Claude Lainé, pour qui "ça dépend surtout de notre porte-monnaie !". Graziella GalakChampagne résume bien l'avis général en jugeant "OUI ...OUI OUI .. et RE-OUI!!! Le bonheur c'est nous qui nous l'offrons .....quelle que soit notre situation..." Si la plupart des internautes ont répondu de façon très catégorique, Paul Darthos a mis un bémol en rappelant "à tous ceux qui répondent "Évidemment que..." ou "Bien sûr que..." Pensez-vous que si la réponse était aussi évidente la question serait posée ? ".Bonheur et humour chez les internautesTous les internautes ne se prennent pas au sérieux. Certains ont profité de la question pour s'amuser un peu et répondre de manière incongrue à la question. C'est le cas notamment de Cédric Coicaud pour qui , "140 caractères ça fait 5 lignes sur mon écran de téléphone, à raison de 27 caractères par ligne. Donc c'est jouable et ça ça me rend heureux !!!! c'est bon j'ai rempli mon quota". Même esprit chez Frédéric Sallet qui se fend d'un "Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage. Je voyage en low-cost. Donc avec Ryanair je suis heureux." Et Pour Bernard Gibault "E=M6 Le bonheur est dans le pré M6 lol". Tout est dit...Et puis il y a ceux qui ont passé l'épreuve en réel et n'avaient pas le courage ni l'envie de répondre à nouveau à la question, comme Adrien Sanchez qui annonce "je sors du Bac de Philo, désolé mais j'ai déja passé 4h à disserter P" ; et Céline Parillaud qui explique aussi "J'ai planché dessus pendant 4h, pas le courage de le refaire ;P". Et puis il y a simplement ceux qui, comme Véronique Delaloy, n'ont "pas le temps mais sujet qui m'interresse !!!!" fallait faire comme certains lecteurs, qui ont répondu par une citation ! Pour Stéphane Hilarion "Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. citation d'Arnaud Desjardins, auteur". Facile ! Enfin, les lycéens apprécieront la remarque de Produit Doccasion " les sujets n'étaient pas si difficiles ! " Et le mot de la fin pourrait revenir à Edward Charlot, dont la réponse ferait un très bon sujet pour les bacheliers 2011 " Il est impossible aux autres de me rendre heureux contre mon gré, par contre, je peux être heureux malgré les autres." Ouf ce n'était pas noté !
DPFZh.
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